lundi, mars 02, 2009

Voyage de Noces - Patrick Mondiano (1990)


Un tout petit roman qui se lit dans quelques heures, Voyage de Noces est néanmoins un roman qu'il ne faut pas lire l'après-midi que vous vous trouvez déprimé. Patrick Modiano retourne à un de ses thèmes préférés de la quête d'identité avec le fond de la guerre mondiale et l'occupation allemande de la France.

Modiano est tombé par hasard sur une annonce publiée dans un journal de 1941 où l'on cherchait une jeune fille juive de 15 ans. Il a beau essayé de sortir de cette histoire, mais c'est devenue une obssession et il a finalement écrit une histoire, en s'inspirant de cette Dora Bruder.

Si Dora avait 15 ans à sa disparition avec des yeux gris-marron un manteau sport gris, pull-over bordeaux, jupe et chapeau blue-marine et chaussures sport marron , Ingrid Teyrsen, son personnage principal, avait 16 ans avec des yeux gris, manteau sport brun, pull-over blue clair, jupe et chapeau beiges, chaussures sports noires.

Le personnage principal et le narrateur de l'histoire, Jean B, archeologue par profession tombe sur une actualité d'une femme qui s'est suicidée dans l'hôtel milannais où il prennait un café un après-midi en août. Il se trouve plongée dans son passé, quand il se rend compte qu'il connassait cette femme, Ingrid et son mari Rigaud. Jean part à la recherche de leur histoire, en créant sa propre disparition afin de retrouver les traces de ce couple qui a vécu une "histoire d'amour" clandestine pendant l'occupation allemande en se cachant en Provence pendant la guerre et qu'il a rencontré il y a longtemps.

Modiano, par le moyen de Jean, reconstruit pour ses lecteurs le monde de l'occupation, c'est-à-dire, des années noires quand des milliers des juifs ont quitté Paris pour franchir la ligne de démarcation en fraude et aller se réfugier dans les hôtels de Provence. Ingrid et Ridaud font la même chose et ils vivent à la Côte d'Azur en attendant la fin de la guerre...
"Les jours, les mois, les saisons, les années passaient, monotones, dans une sorte d'éternité. Ingrid et Rigaud se souvenaient à peine qu'ils attendaient quelque chose, qui devrait être la fin de la guerre."
En essayant de recontruire l'histoire de Rigaud et Ingrid, Jean essaie de comprendre sa propre identité et son existence. Est-ce qu'il trouve sa paix? Je ne crois pas...

"Peu importent les circonstances et le décor. Ce sentiment de vide et de remords vous submerge, un jour. Puis, comme une marée il se retire et disaparaît. Mais il finist par revenir en force et elle ne pouvait pas s'en débarasser. Moi, non plus."

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